MESSAGE DE PÂQUES

« Le Christ, le Seigneur, est ressuscité !
Il est vivant, il ne mourra plus ! ALLELUIA »

Le dimanche des Rameaux, nous acclamons Jésus par ces mots : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur – le roi d’Israël. » (Jn 12,13)

Le Vendredi Saint, nous crions : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » (Jn 19,6)
Et le jour de Pâques, nous chantons : « Alléluia ! »
En une semaine, nous prononçons des slogans différents : bénédictions, accusations et louanges à l’égard de la même personne, Jésus, Fils unique de Dieu.
C’est pourquoi St jacques dit avec raison dans sa lettre : « Avec la langue nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. » (Jc 3,9-10)

Jésus a dû mourir sur la croix à cause de nos péchés. Mais pourquoi devrait-il ressusciter ? Il a été trahi et renié par les siens ; il a été abandonné, déchiré, on a craché sur son visage, il a été dépouillé de ses vêtements et a été laissé nu, pour mourir sur la croix, on lui a donné du vinaigre amer à boire, il a été percé par la lance… pour aucune iniquité mais pour les nôtres. Après tous ces horribles tourments, pourquoi devrait-il se lever et demeurer parmi nous à nouveau ? Je trouve difficile à comprendre cet amour mystérieux de Dieu, parce que je trouve difficile de me réconcilier avec mes frères et sœurs pour la simple raison qu’ils me font souffrir ou sont injustes envers moi dans ma vie de tous les jours. Ainsi, je reste dans la crainte et n’arrive pas à croire en l’amour inconditionnel de Dieu pour l’humanité infidèle et mauvaise. Aucune intelligence ni raison humaines ne peuvent expliquer cet amour miséricordieux de Dieu.

Car Dieu lui-même dit : « Par tes péchés, tu as fait de moi un esclave, tu m’as lassé par tes fautes. C’est moi, moi, qui efface tes crimes par égard pour moi, et je ne me souviendrai plus de tes fautes. » (Is 43, 24-25).

« Un court instant je t’avais délaissée, ému d’une immense pitié, je vais t’unir à moi. Débordant de fureur, un instant, je t’avais caché ma face. Dans un amour éternel, j’ai eu pitié de toi. » (Is 54, 7-8).

OUI ! La compassion et l’amour de Dieu pour nous sont éternels. Les Evangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc), dans le récit de la résurrection de Jésus, disent : « Il n’est pas ici, Il est ressuscité ». (Mt 28,6 ; Mc 16,6 et Luc 24,6).

Cherchons-nous encore Jésus parmi les morts ? Probablement, ne sommes-nous pas capables d’expérimenter Jésus vivant dans nos vies, parce que nous le cherchons parfois parmi les morts. Nos cœurs sont égoïstes et pleins d’avidité.

Quand nous rencontrons Jésus dans l’adoration du Saint Sacrement et dans la célébration de la sainte Eucharistie, faisons-nous l’expérience de Cleophas et de son compagnon sur le chemin d’Emmaüs ? : « Nos cœurs sont brûlants en nous ».
« Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures ? » (Lc 24, 32).
Oui, Sœurs ! Nous devons croire que Dieu est avec nous jusqu’à la fin des temps. « Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28,20b). Personne ne sait exactement quand le monde a commencé et quand il prendra fin. Mais nous devons croire que Dieu est toujours avec nous car il est l’Emmanuel – Dieu avec nous !

- Sœur Shobha, Mars 2018